Si tu as déjà essayé de jouer Hallelujah ou Grace et que ça sonnait plus comme une reprise approximative que comme l’original, ne t’inquiète pas. Le son de Jeff Buckley, malgré son apparente simplicité, a une magie bien à lui. Heureusement, avec un peu de savoir-faire et le bon matos, on peut s’en approcher.
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La guitare : une Telecaster, mais pas n’importe laquelle
Jeff jouait principalement sur une Fender Telecaster, ce qui peut surprendre ceux qui s’attendent à un son plus rond et chaleureux. Mais il avait une petite astuce : son micro chevalet n’était pas d’origine. Il avait opté pour un Seymour Duncan Hot Lead, un micro simple bobinage avec un peu plus de mordant que celui d’une Tele classique. Résultat : un son clair et articulé, mais avec juste ce qu’il faut d’attaque pour ressortir dans le mix.
Pourquoi une Telecaster ?
Parce que c’est une guitare ultra-réactive. Le moindre coup de médiator, la moindre variation de toucher change le rendu sonore. Et Jeff, avec son jeu dynamique et sa voix éthérée, utilisait ça à la perfection. C’est un son qui respire, qui vit avec chaque note.
L’ampli : un Fender Vibrolux
Le signal de la Tele partait ensuite vers un Fender Vibrolux, un ampli à lampes qui, comme la plupart des Fender, est une machine à délivrer des sons clairs et dynamiques. Et au niveau des réglages ça reste assez neutre, on verra ça un peu plus tard dans l’article.
Pourquoi cet ampli en particulier ? Parce qu’il a une reverb et un vibrato intégrés. Et ces deux effets sont absolument essentiels dans le son de Jeff.
Les effets intégrés : Reverb et Vibrato
La reverb : l’espace dans le son
Si tu écoutes Hallelujah, tu remarqueras immédiatement cette sensation d’espace. Ce n’est pas juste dû à la salle d’enregistrement, mais aussi à une bonne dose de reverb à ressort de l’ampli. Ce n’est pas une reverb ultra-exagérée façon surf music, mais elle ajoute de la profondeur et un côté aérien, parfait pour accompagner sa voix.
Le vibrato : une ondulation subtile
L’autre secret, c’est le vibrato intégré du Vibrolux. Attention, ici on parle bien du vibrato de l’ampli, qui module légèrement le volume du son, et non du vibrato d’un chevalet type Strat. Ce tremolo donne à son jeu une petite ondulation, une texture en mouvement qui rend son jeu encore plus hypnotisant.
Exemple de réglages
Comme tu le vois c’est très simple, quasiment tout à mi-course, juste un peu de basses supplémentaires et un gain suffisant pour toucher l’overdrive naturelle de l’ampli.
Bon jeu !
