Quarante ans après la sortie du film Retour vers le futur, Gibson et Epiphone font voyager les guitaristes dans le temps. La célèbre ES-345 rouge jouée par Marty McFly lors du bal “Féérie dansante des sirènes” revient sous la forme de deux éditions limitées : une Gibson Custom Shop “1955” ES-345 Collector’s Edition et une Epiphone Back to the Future ES-345 plus accessible. Deux modèles qui rendent hommage à l’un des moments les plus mythiques du cinéma… avec le sens du détail qu’on connaît à Gibson.
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Le détail des guitares
Gibson Back to the Future “1955” ES-345 Collector’s Edition

Le modèle haut de gamme signé Gibson Custom Shop rend hommage à la guitare originale du film jusque dans ses moindres imperfections.
- Corps semi‐hollow « thinline », en construction 3 plaques érable/peuplier/érable + bloc central en érable pour sustain et contrôle du feedback.
- Manche en acajou avec profil « 1961 Authentic Thin D-Shape ».
- Touche en palissandre, rayon 12 « , 22 frettes « Authentic Medium Jumbo ».
- Micros : deux Custombucker non-paraffinés, aimants AlNiCo 3.
- Circuit Varitone mono, 2 volumes, 2 tons, sélecteur 3 positions.
- Hardware haut de gamme : chevalet ABR-1 No-Wire, cordier Bigsby ’59 B7, mécaniques Kluson Single Line, tirants spécifiques. Finition vieillie « Murphy Lab ».
- Détails liés au film : incrustation unique au 12ᵉ fret (parallélogramme plein, alors que tous les autres sont « splittés ») ce détail vient du modèle provenant du film.
- Packaging collector avec les « case candy » inclus : étui hardshell de marque Lifton aux graphismes « Marvin Berry and The Starlighters », certificat d’authenticité, montre Casio CA53W, etc.
- Série ultra-limitée : uniquement 88 exemplaires (clin d’œil aux 88 mph de la DeLorean). Autant dire qu’il faudra être rapide (ou posséder un convecteur temporel !)
- Tarif annoncé en Europe : ~19 990 €.
Cette version est clairement destinée aux collectionneurs, aux fans absolus, à ceux qui veulent posséder « le morceau d’histoire » – d’où l’inclusion de multiple goodies pour appuyer ce côté collector.
Epiphone Back to the Future ES-345

Voici ce que propose la version Epiphone, plus « accessible » :
- Corps semi-hollow en érable multicouches (5 plaques), avec bloc central érable.
- Manche en acajou profil « Rounded C », touche en palissandre, rayon 12″, 22 frettes médium jumbo. Incrustations parallélogrammes « splittés ».
- Micros : deux Epiphone Alnico Classic PRO.
- Matériel : chevalet LockTone Tune-O-Matic, cordier Bigsby B70, hardware doré.
- Autres détails « ciné » : decal « Hill Valley Music » à l’arrière de la tête, étui hardshell décor « Marvin Berry and The Starlighters ».
- Production limitée à 1 985 exemplaires (référence à l’année de sortie du film).
- Prix catalogue en Europe : ~1 099 €.
- À noter : bien que dotée d’un bel étui hardshell décoré, aucun « case candy » n’est inclus comme la montre, badge, etc. De fait, elle n’inclut pas tous les accessoires ultra-premium du modèle Gibson.
L’Epiphone offre un très bon hommage avec de belles specs, mais sans le niveau collector de la Gibson. Mais c’est une guitare qui a le mérite d’être jouable
Une scène culte, mais une guitare anachronique
Dans Retour vers le futur (1985), Marty McFly électrise le bal de son lycée avec un solo de “Johnny B. Goode” resté dans les mémoires. Problème : la guitare qu’il utilise, une Gibson ES-345 Cherry Red, n’existait pas encore en 1955, année où se déroule la scène. L’ES-345 ne verra le jour que quatre ans plus tard, en 1959. Ce petit anachronisme a contribué à rendre cette guitare encore plus iconique, un symbole entre deux époques – tout comme le film lui-même.
Autres détails qui rendent cette guitare unique : le repère de touche de la 12e case, qui n’est pas “splitté” comme les autres, le Bigsby ajouté sur le corps, et le logo “Hill Valley Music” à l’arrière de la tête. Tous ces éléments sont reproduits à l’identique sur la réédition Gibson.
Gibson et la machine marketing bien huilée
Il faut tout de même qu’on parle d’un truc. Gibson a fait une masterclass marketing depuis plusieurs mois avec ces modèles Retour Vers Le Futur.
Avant même l’annonce officielle, Gibson avait déjà enclenché la machine à voyager dans le temps. Depuis plusieurs mois, la marque teasait activement la recherche de la “guitare perdue du film” à travers des interviews, des publications sur les réseaux, des articles dans la presse spécialisée et même des vidéos sur sa chaîne YouTube. Résultat : la hype est montée progressivement, jusqu’à la révélation finale des deux modèles.
Est-ce que Gibson était réellement à la recherche de la guitare originale utilisée dans le film ? Peut-être, peut-être pas. En tout cas ils ont évoqué cette recherche à plusieurs reprises, faisant monter la tension.
Une campagne parfaitement orchestrée, qui joue sur la nostalgie, la culture pop et la rareté. Et ça a payé : les deux modèles ont été épuisés en quelques heures, aussi bien chez Gibson que chez Epiphone.




