Epiphone Casino

Pourquoi l’Epiphone Casino fait autant d’effet à ce prix

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Il y a des guitares qu’on choisit avec la tête. Et d’autres qu’on achète parce qu’on sait déjà qu’on va jouer plus longtemps que prévu, qu’on va oublier l’heure, et qu’on va sourire en reposant l’instrument sur son stand. L’Epiphone Casino fait clairement partie de la deuxième catégorie.

Bien sûr il existe la version USA de la Casino, avec toutes les qualités qu’on peut attendre mais également avec le prix made in USA : autour de 3000€. Mais il existe également une version fabriquée en Chine autour de 600€, c’est celle-ci que nous allons tester aujourd’hui.

  • Un prix ultra attractif pour une vraie hollow body i
  • Le confort de jeu
  • Le son des P-90 en clair
  • Les micros d’origine perfectibles
  • Les finitions parfois inégales

Premiers instants : légère, vivante, immédiatement attachante

Dès la prise en main un truc saute aux doigts. La Casino est très légère (à peine 3kg !) et incroyablement bien équilibrée. Pas de manche qui pique du nez, pas de lutte avec la sangle. Assis ou debout, elle reste parfaitement en place.

Le corps est entièrement creux, sans bloc central. Résultat : elle vibre. Beaucoup. Même non branchée, on sent que la guitare est “là”, réactive, presque acoustique dans le ressenti. C’est nettement plus vivant qu’une semi-hollow type 335.

Le manche, profil SlimTaper D, tombe pile au milieu : ni trop fin, ni trop épais. “Just right”. Il se laisse oublier très vite, ce qui est souvent le meilleur compliment qu’on puisse faire à un manche.

Comment sonne l’Epiphone Casino ?

Branchée, la personnalité de la Casino s’affirme immédiatement.

Les P-90 Dogear délivrent un son clair, défini, avec une vraie lisibilité corde par corde dans les accords. C’est un point qui marque tout de suite, surtout si tu joues beaucoup en rythmique ou en accords ouverts. Chaque note reste intelligible, même dans des voicings chargés.

  • En son clair, la Casino adore les amplis typés Fender et Vox. Sur un Super Reverb ou un AC30 clean, le rendu est chaleureux, ouvert, avec une belle rondeur.
  • Les P-90 sont moins agressifs que des simples Fender, moins “glassy”, mais plus épais, plus pleins.
  • En lead, le son est plus consistant qu’on pourrait l’imaginer pour une hollow body. Le micro manche est particulièrement séduisant : doux, chantant, presque enveloppant.
  • Le micro chevalet, lui, est plus fin et peut paraître un peu timide seul, mais fonctionne très bien en complément ou pour trancher dans un mix.

Les micros d’origine ne sont pas parfaits : il manque un peu d’air dans l’extrême aigu. Mais ils restent tout à fait exploitables, surtout au regard du prix. Et honnêtement, la guitare joue tellement bien qu’on se surprend à penser : “OK je l’améliorerai peut-être plus tard, ça urge pas.”

Feedback : mythe ou réalité ?

Oui, c’est une hollow body.
Oui, elle peut partir en feedback si on pousse le volume ou le gain.

Mais dans la vraie vie ? C’est gérable. À volume raisonnable, aucun souci. À volume plus élevé, le feedback arrive progressivement et se contrôle très bien avec le potard de volume. Ce n’est pas un défaut, c’est presque un outil expressif quand on apprend à le dompter.

Une guitare qui pousse à jouer autrement

Ce qui frappe avec la Casino, c’est qu’elle oriente naturellement le jeu.
On se met à jouer plus en accords, à explorer des rythmiques, à laisser respirer les notes. Elle récompense le toucher, la dynamique, les nuances.

Les contrôles séparés de volume et de tonalité pour chaque micro offrent beaucoup de variations, sans même toucher à l’ampli ou aux pédales. C’est une guitare qui vit très bien “tout en direct”.

Un mot d’histoire (rapide, mais essentiel)

La Casino est un modèle emblématique de la gamme Epiphone, devenu mythique dans les années 60. Hollow body fine, P-90, esthétique sobre : une guitare pensée pour la musique, pas pour frimer. Elle est aujourd’hui encore fidèle à cet esprit : une guitare simple sur le papier, mais incroyablement inspirante une fois entre les mains.

Mais surtout elle a été popularisée par ces fameux 4 garçons dans le vent qui venaient de Liverpool. La Casino est bien sûr indissociable des Beatles, et particulièrement de John Lennon qui est celui qui l’a le plus utilisée.

Pour quel type de guitariste la Casino est-elle idéale ?

La réponse courte : pour beaucoup plus de monde qu’on ne le pense.

  • Guitaristes rythmiques qui veulent de la clarté et du corps
  • Amateurs de blues, pop, rock alternatif, country, rockabilly
  • Joueurs en quête d’une guitare différente d’une solid body classique
  • Guitaristes expérimentés qui veulent un instrument inspirant, léger, vivant
  • Musiciens cherchant un excellent rapport qualité/prix sans sacrifier le caractère

Ce n’est pas une guitare métal, bien sûr. Ce n’est pas non plus une guitare clinique. C’est une guitare avec une vraie personnalité, qui donne envie de jouer maintenant, pas “plus tard”.

Verdict : dangereusement attachante

L’Epiphone Casino fait partie de ces guitares qu’on achète pour une raison précise et qu’on garde pour plein d’autres. Elle n’est pas parfaite, mais elle est musicale, confortable, inspirante, et surtout terriblement plaisante à jouer.

Clairement le genre d’instrument qui peut déclencher un achat impulsif. Et franchement ? Ce serait difficile de lui en vouloir.

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