Les guitares parlor ont un truc en plus. Un format plus petit, une sonorité claire et intimiste, un look délicieusement rétro… Longtemps associées aux salons du XIXe siècle, elles connaissent un retour en force depuis quelques années, aussi bien chez les amateurs de fingerstyle que chez les baroudeurs à la recherche d’un instrument compact et stylé. Alors, simple effet de mode ou vrai bon plan ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur ces guitares pas comme les autres.
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Note : je me suis essayé à ChatGPT pour générer l’image de l’article, eh ben c’est pas encore ça ! Vous avez déjà vu une guitare avec des repères de touche en case 2, 4, 6 et 8 vous ? Moi pas !
C’est quoi une guitare parlor ?
Le terme « parlor » vient des petits salons (parlors) où ces guitares étaient souvent jouées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ce format se distingue par une caisse plus étroite et allongée que les dreadnought ou auditorium, et une taille globale plus contenue. Résultat : une prise en main facile, une esthétique singulière, et un son plus centré sur les médiums.
On retrouve souvent des guitares parlor avec 12 cases hors caisse (au lieu des 14 habituelles), ce qui accentue leur vibe vintage. C’est un format qui privilégie l’intimité, le détail, la nuance — loin des gros coups de médiator sur une scène de rock.
Pourquoi choisir une guitare parlor ?
Avantages :
- Format compact : idéale pour jouer chez soi ou voyager
- Sonorité claire et définie, parfaite pour le fingerpicking
- Look rétro irrésistible
- Moins fatigante à jouer, surtout en position assise
Limites :
- Moins de projection qu’une dreadnought ou jumbo
- Son plus « sec » : pas idéal pour tous les styles
Si tu te considères comme joueur de blues, de folk roots ou de slide c’est un type de guitare pour toi. Mais j’aurais tendance à aller plus loin : le format parlor en fait la guitare parfaite à poser sur le canapé, qui reste là tout le temps et qui est facile à prendre pour gratouiller régulièrement !
Caractéristiques à surveiller avant l’achat d’une parlor
Avant de craquer pour une parlor, quelques éléments méritent attention. Pas d’inquiétudes, c’est peu ou prou les mêmes éléments que sur une guitare folk avec un format plus habituel.
- Table massive ou laminée : Une table massive (souvent en épicéa ou cèdre) offrira une meilleure résonance et s’améliorera avec le temps. Les tables laminées sont plus stables, moins chères, mais sonnent souvent plus « fermées ».
- Bois du dos et des éclisses : L’acajou apporte chaleur et rondeur, le palissandre de la richesse harmonique, et l’érable de la clarté. Chaque essence colore le son différemment.
- Largeur au sillet : Un sillet plus large facilite le jeu aux doigts, un sillet plus étroit est plus adapté au jeu en accords ou au strumming.
- Diapason : Plus court que la moyenne, ce qui réduit la tension des cordes et facilite les bends, mais peut modifier la sensation de jeu.
- Manche : Certains modèles ont un profil en V très marqué, typique des parlors vintage. À tester selon tes préférences.
- Pan coupé : Pratique pour accéder aux aigus, mais moins courant sur les modèles les plus traditionnels.
- Électronique embarquée : Si tu comptes jouer sur scène ou enregistrer facilement, un préampli intégré peut faire la différence.
- Format de la caisse : Toutes les parlors ne se valent pas : certaines sont plus fines, d’autres plus longues, certaines très typées « blues roots ».
Sélection de guitares parlor intéressantes
Voici quelques modèles qui valent le détour :
Fender CP60S Parlor

On adore
- Table massive en epicea
- Manche agréable
- Bon rapport qualité prix
On regrette
- Vraiment très peu de basses
- La forme de la tête
Gretsch Jim Dandy Parlor

On adore
- Le look old school
- Le rapport qualité prix
On regrette
- Pas de table massive
Richwood P65 Parlor
Cette guitare est clairement mon coup de coeur : guitare fabriquée à la main, avec une finition magnifique et un son à couper le souffle pour moins de 450 €, difficile de trouver mieux.

On adore
- La finition, les détails
- Le confort de jeu
- La qualité du son
On regrette
- Peut-être un peu lourde
- Manche un poil épais pour les petites mains
Takamine GY51
Et celle-ci est mon deuxième choix, pour quasiment le même tarif que la Richwood on a le niveau de qualité de Takamine avec un micro en plus pour ceux qui voudraient la brancher.

On adore
- Le niveau de finition
- Une bonne projection sonore
- Légère malgré le micro
On regrette
- Manche peut-être un peu étroit
Guild P240 Memoir

On adore
- La qualité Guild
- La forme de la tête !
- Le son
On regrette
- L’action un peu haute
- Pas de housse, à ce tarif ça commence à compter
Martin 0-X1

On adore
- Une Martin pour 500€ !
- Le confort du manche
- Le son Martin
On regrette
- C’est du laminé
Martin 0-18 et 00-18

On adore
- Bois massifs et matériaux de luxe
- La définition du son et sa projection
- Le confort inimitable
On regrette
- Le prix !
Parlor vs autres formats : comment choisir ?
Comparée à une dreadnought, la parlor offre :
- Moins de puissance sonore, mais plus de précision
- Un confort supérieur pour les petits gabarits ou les joueurs assis
- Une esthétique à part, très appréciée
Face à une OM ou une auditorium, la parlor est encore plus intimiste et légère. Elle trouve sa place dans un salon, une chambre, un studio… moins dans un groupe ou un contexte de scène bruyante.
Des artistes qui ont adopté le format parlor
Robert Johnson est sans doute l’exemple le plus emblématique : son jeu en fingerpicking et slide sur des parlors de l’époque (notamment des modèles Stella) a façonné le son du blues delta. Le format parlor, avec sa réponse rapide et ses médiums affirmés, accentue la clarté du jeu au doigt et le claquant du bottleneck.
Gillian Welch utilise régulièrement des guitares parlor pour son jeu en fingerpicking subtil et ses arrangements dépouillés. La projection modérée et la précision de la parlor conviennent parfaitement à sa musique intimiste.
Laura Marling s’appuie sur des parlors pour leur chaleur et leur légèreté, qui soulignent ses lignes vocales et renforcent l’aspect organique de ses compositions.
Ed Sheeran, bien que souvent vu avec des modèles de voyage (notamment ses propres signature chez Martin), illustre aussi la tendance vers des formats compacts qui rappellent les parlors, surtout pour leur confort en live et leur capacité à percer dans le mix malgré leur petite taille.
En résumé, le format parlor attire les musiciens en quête de nuances, de clarté et d’un son qui laisse respirer la voix ou les autres instruments.
Conseils d’entretien spécifiques
Si globalement les conseils d’entretiens sont les mêmes que pour une guitare aux formes plus habituelles, queles éléments sont à prendre en compte :
- Cordes : des tirants légers sont souvent recommandés pour préserver la tension et le manche.
- Protection : les housses standards ne conviennent pas toujours. Prévoir un étui ou housse adaptée au format.
Et les Baby Taylor ou Little Martin dans tout ça ?
Pas vraiment des parlors ! Ce sont des guitares de voyage : petit format, caisse réduite, souvent avec un diapason raccourci. Pratiques et mignonnes, oui. Mais elles ne reprennent pas les codes historiques ou sonores des parlors traditionnelles.
En revanche, une Martin 0 (format « single-0 ») est considérée comme une parlor à part entière. C’est même une référence en la matière. Si tu cherches une guitare compacte avec du caractère, c’est peut-être exactement ce qu’il te faut. Et si tu en testes une… attention, le charme opère vite.