Si je te parle d’un solo de guitare qui a changé à jamais la face du rock, il y a de fortes chances que Eruption d’Eddie Van Halen te vienne tout de suite à l’esprit. Sortie en 1978 sur le premier album de Van Halen, cette pièce instrumentale d’à peine 1 minute 42 secondes a suffi pour propulser Eddie au rang de dieu vivant de la guitare. Pourtant, fun fact : elle n’était même pas censée figurer sur l’album. Tu la sens venir l’histoire incroyable derrière ce chef-d’œuvre ? Accroche-toi, on plonge dans l’univers d’Eruption !
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Guitare, ampli et effets sur Eruption
Sélection au plus proche du matériel utilisé pour l’enregistrement :
Et une sélection un peu plus accessible en terme de tarifs :
Le matos plus en détail
On se penche un peu plus sur le matos qu’Eddie a utilisé pour enregistrer Eruption ? Spoiler : c’est du matériel très classique chez lui, pas de grosse nouveauté à l’horizon.
- La guitare : c’est bien sûr sa Frankenstrat, fabriquée de ses propres mains. Pour faire court, c’est un mélange improbable de pièces détachées, elle est équipée d’un seul micro humbucker et d’un chevalet Floyd Rose. Pas de luxe superflu, juste un outil parfaitement ajusté pour ses besoins.
- L’ampli : son Marshall 1959 Super Lead poussé dans ses retranchements. Eddie exploitait une astuce devenue célèbre : abaisser la tension de l’ampli grâce à un variac pour obtenir une saturation riche et contrôlée, tout en préservant une dynamique incroyable.
- Les effets : là aussi on reste sur du très classique, un MXR PHase 90 pour faire « tourbillonner » le son, et un delay Echoplex pour mettre un peu d’écho, comme son nom l’indique
Le résultat ? Bah c’est le son qu’on connait !
Autour d’Eruption
Nous sommes en septembre 1977. Eddie Van Halen s’échauffe tranquillement en studio avant un concert prévu le week-end. Il bosse sur un solo qu’il joue régulièrement sur scène, mais sans intention particulière d’en faire quelque chose de sérieux. C’est alors que Ted Templeman, le producteur du groupe, passe dans le coin. Il entend les notes qui sortent de la guitare et s’arrête net : « C’est quoi ça ? Enregistre-le, tout de suite ! ».
Eddie s’exécute en une seule prise, malgré une erreur (selon lui) à la fin. Et voilà, l’histoire est en marche. Templeman décide de placer cette pépite en deuxième position sur l’album, juste après Runnin’ with the Devil et avant You Really Got Me. Une décision audacieuse, mais qui s’avère être un coup de génie. En un clin d’œil, Eruption devient un morceau iconique, redéfinissant ce qu’un solo de guitare peut être.
Mais ce n’est pas seulement la virtuosité qui marque les esprits. Eddie y introduit une technique encore largement méconnue à l’époque : le tapping à deux mains. Ce style, qui consiste à marteler les notes, avec la main qui habituellement gratte les cordes, directement sur le manche, donne un son presque surnaturel. « C’est comme avoir un sixième doigt », expliquait Eddie, avec une simplicité désarmante.