On s’attaque à un autre titre qui a sa place au Panthéon du rock aujourd’hui, Johnny B. Good par l’inimitable Chuck Berry. On a tous entendu ce titre et au moins une reprise, celle de Marty McFly en tête ! Vous connaissez la musique : on jette un oeil au matos et on plonge un peu plus dans l’histoire de la chanson. C’est parti !
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La guitare et l’ampli
Une guitare et un ampli, à l’époque il n’y avait pas besoin de plus, et de toutes façons il n’y avait pas plus !
On en parle un peu plus loin mais si la guitare utilisée par Chuck Berry était la Gibson ES-350T, Gibson ne la produit plus aujourd’hui. Le modèle le plus fidèle est donc la Heritage Eagle Classic.
Et pour une version plus sympa pour le porte-monnaie, on va rester chez Fender pour l’ampli et passer du côté de chez Ibanez pour la guitare :
Autour de Johnny B. Good
Avant d’être envoyée dans l’espace par la NASA pour représenter l’humanité (rien que ça), Johnny B. Goode a d’abord secoué la planète Terre. Sortie en 1958, cette bombe rock’n’roll signée Chuck Berry raconte l’histoire d’un “country boy” un peu paumé, mais qui fait hurler sa guitare comme personne. Un détail amusant : ce “Johnny” est en partie autobiographique. À l’origine, Berry avait écrit “That little colored boy could play the guitar”, mais a remplacé “colored” par “country” pour passer à la radio. Bienvenue dans les années 50.
Et ce n’est pas le seul clin d’œil à sa propre vie : “Goode” vient de Goode Avenue à St. Louis, où il a grandi. Mais dans la chanson, Johnny vient de Louisiane, ne sait ni lire ni écrire, et rêve de passer à la télé. Une version romancée, mais qui sonne vrai quand on entend ce riff d’ouverture devenu légendaire — piqué, soit dit en passant, au solo de Carl Hogan sur Ain’t That Just Like a Woman (1946). Inspiré, mais efficace.
Le matos de Chuck Berry plus en détail
Pour enregistrer ce classique, Chuck Berry a dégainé deux armes fatales :
- Gibson ES-350T : une demi-caisse qui offrait à Chuck ce mélange parfait de clarté et de “twang” mordant. Un son bien brillant qui colle parfaitement à ses riffs rapides et ses bends expressifs. Gibson produit de temps à autre ce modèle en version signature Chuck Berry, ce n’est malheureusement pas le cas en ce moment. Le modèle le plus proche de l’originale est dnc la Heritage Eagle Classic.
- Fender Bassman : alors, on n’a pas vraiment de certitudes sur le fait que ce soit un Bassman. Mais on sait que Chuck Berry adorait les amplis Fender, notamment à cette époque. Et l’ampli Fender qui était star à ce moment-là, c’était le Bassman.
Un duo simple, mais redoutablement efficace. Pas besoin de 15 pédales quand on a un groove pareil dans les doigts !