Sortie en 1973 sur l’album Tres Hombres, La Grange fait partie du patrimoine de ZZ Top. Ce riff boogie entêtant et la vibe (à prononcer « vaïbe » bien entendu) brute de ZZ Top ont propulsé le groupe dans une nouvelle dimension. C’est un peu la carte de visite qui les a présentés au monde entier, et franchement, quelle entrée en matière ! Inspirée d’un bordel texan célèbre (oui, vraiment) cette chanson a mis tout le monde d’accord avec son groove irrésistible. Maintenant qu’on est dans l’ambiance, on essaie de comprendre pourquoi ce morceau est devenu culte ?
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Guitares et amplis utilisés
On fait dans la simplicité pour le matos utilisé par Billy Gibbons, pas besoin d’effets, mais tout de même deux guitares pendant l’enregistrement !
Et pour une version un peu plus accessible en terme de budget :
Le matos plus en détail
Pas besoin de mille gadgets pour faire une chanson qui claque, et La Grange en est la preuve. Pour l’intro, ce groove bien roots, Billy Gibbons a sorti une bonne vieille Fender Stratocaster hardtail de 1955. Ce n’est bizarrement pas la première guitare qui vient en tête quand on pense à ZZ Top, mais elle permet au groupe de démarrer la chanson de façon calme et tranquille.
Mais quand le morceau s’emballe avec une overdrive plus musclée, Gibbons sort la grosse artillerie : sa mythique Les Paul Standard 1959 « Pearly Gates », la guitare qu’il ne remplacera pour rien au monde. Tout ça branché dans un Marshall Super Lead 100W de 1968. Pas d’effets, pas de chichis. Juste une guitare, un ampli, et Gibbons qui fait parler ses doigts comme personne. Résultat : un son qui te colle des frissons direct.
Et d’ailleurs pour les réglages de l’ampli, tu as de quoi trouver ton bonheur par ici pour La Grange.
Autour de La Grange
On ne va pas se mentir : la première fois qu’on écoute La Grange, on a juste envie de secouer la tête au rythme du boogie. Mais derrière cette simplicité apparente, il y a une petite histoire bien sympa. Inspirée par le Chicken Ranch, un bordel mythique de La Grange, petite ville du Texas, la chanson évoque ce lieu de manière assez subtile (ou pas, à toi de voir).
Gibbons et ses compères, entre deux sessions d’enregistrement à Memphis, improvisaient un blues pour s’échauffer. Ce qui aurait pu rester un délire entre potes s’est transformé en tube. Une fois la structure établie — intro parlée, riff, puis solos qui partent en vrille —, ils galéraient un peu sur les parties vocales… jusqu’à ce qu’un barbecue providentiel arrive. Pendant que le studio faisait venir les côtes de porc à 30 bornes de là, Gibbons s’est posé avec un micro, a tenté une prise, et là, bingo. Résultat : La Grange bouclée en une heure chrono, barbecue inclus. Comme quoi, une bonne chanson peut aussi être une affaire de timing (et de côtelettes).