Ajourd’hui on va se pencher sur Sympathy for the Devil des Rolling Stones. Sortie en 1968 sur l’album Beggars Banquet, elle nous emmène dans une sorte de samba triste, où on rencontre le diable qui nous raconte sa vie et ses actions. De quoi faire frissonner les puritains et ravir les amateurs de rock un peu rebelles sur les bords !
Guitare et ampli utilisés
Pas de chichis pour Symapthy For The Devil, une guitare et un ampli font l’affaire, pas besoin de plus !
Et pour une version plus abordable, on peut se tourner vers les instruments suivants :
Le matos plus en détail
Bien sûr la voix de Mick Jagger fait énormément pour l’ambiance qui existe sur Sympathy for the Devil. Mais honnêtement, la guitare de Keith Richards n’est pas en reste ! Il a d’ailleurs également enregistré la basse sur ce titre, mais on va se concentrer sur la guitare. Pour l’occasion, Keith a utilisé une Gibson Les Paul Custom Black Beauty et pas sa Micawber habituelle, customisée avec un dessin unique peint à la main mais surtout trois micros double, on peut la voir dans le film Sympathy For The Devil de Jean-Luc Godard.
Côté ampli, Keith aurait branché sa guitare sur un Vox AC30, bien qu’un Vox Supreme aurait pu faire une apparition. Les réglages ? On est sur du classique Keith : volume poussé à 8, des basses et des aigus à 7,5, des mids à 6,5, et une réverbération discrète à 1,5. Bien que ce ne soit pas la Telecaster qui est utilisée, on garde ce son un peu tranchant, très axé sur les fréquence aigues, qui donne cette atmosphère agressive du morceau.
Autour de Sympathy For The Devil
À la fin des années 60, les Rolling Stones étaient déjà dans le viseur des médias et des moralistes. Leur image de bad boys du rock n’a pas été aidée par leur précédent album Their Satanic Majesties Request (qui inclue pourtant la magnifique She’s A Rainbow), qui a suffi pour que certains les accusent de satanisme. Pas du genre à se défiler, Mick Jagger et Keith Richards décident de prendre cette accusation à bras-le-corps avec Sympathy for the Devil.
La chanson, principalement écrite par Jagger, s’inspire de Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, un roman dans lequel le Diable est un personnage raffiné, et d’idées glanées chez Baudelaire. Côté paroles, on retrace un peu la vie et les actions du diable, de la crucifixion du Christ à l’assassinat de JFK, le tout raconté avec un mélange de cynisme et d’élégance. Et musicalement, ce groove de samba, minimaliste mais implacable, vient ajouter une dose de mysticisme qui fait mouche.