Si tu as déjà écouté un album des Smashing Pumpkins, tu sais que le son de Billy Corgan, c’est un vrai rollercoaster. Ça passe du gros mur de fuzz qui te colle au mur, à des clean cristallins qui te bercent avant de te ramener dans la tempête. Si tu veux comprendre comment arriver à créer ce son, tu es au bon endroit. Allez, on plonge !
Les réglages d’ampli
On va travailler sur deux réglages ici, le premier plutôt générique avec de la saturation et surtout des mediums peu présentes, et le second pour un son plus clean et plus présent comme sur le couplet de 1979 :
On va le voir plus tard, ces réglages sont à travailler avec un matos particulier (bien que très classique), mais en attendant si tu veux voir du matos qui ne va pas exploser ton portefeuille :
Le matos de Billy à petit budget
Squier
Affinity Strat
222 €
Marshall
DSL1
279 €
Electro Harmonix
Little Big Muff
68 €
Les guitares, amplis et effets utilisés chez Smashing Pumpkins
Billy, c’est un gars fidèle. Il a longtemps été inséparable de sa Fender Stratocaster, même si depuis quelques années il a aussi sa propre guitare signature chez Reverend, il n’a pas rangé sa Strat au placard pour autant. L’essentiel, c’est que ses guitares soient capables d’encaisser de gros fuzz et des leads tranchants sans sourciller. Mais honnêtement, tout ça ne prend vie que grâce aux amplis. Et c’est là qu’on entre dans le vif du sujet.
Le Marshall JCM800. Voilà l’ampli. Ce nom seul évoque des riffs lourds et des solos enflammés. Corgan l’a utilisé sur les 3 premiers albums et on comprend pourquoi. Son « réglage »voicing » typique est un mélange d’agressivité et de contrôle, et c’est clairement le choix numéro un pour tout guitariste qui veut le son rock britannique par excellence. Plus récemment il utilise également des Mesa Boogie, c’est bon à savoir, mais le plus iconique rest quand même le JCM800.
Ce qui est important à noter c’est que Corgan a tendance à couper les fréquences mediums, rendant ainsi sa guitare moins envahissante dans le mix. Le plus fascinant, c’est que Corgan jongle entre des sons qui vont du fuzzy indistinct au clean quasi cristallin, souvent dans un seul morceau. C’est là que ses effets entrent en jeu.
D’abord on a la Big Muff, c’est LA pédale fuzz de Billy. Elle est responsable de ces murs de son dévastateurs, parfaits pour des riffs qui transportent. C’est sale, épais, et ça hurle. Exactement ce qu’il faut pour Bullet With Butterfly Wings.
Là où la Big Muff explose tout sur son passage, la Tube Screamer vient apporter une touche plus subtile. Utilisée pour booster des leads ou donner un peu plus de croquant aux rythmiques, elle est la pédale de transition parfaite. Elle sert surtout à percer le mix en remontant les fréquences mediums.
Enfin vient le delay, le Strymon Brigadier, un delay analogique qui vient ajouter une profondeur et une ambiance planante. C’est lui qui crée ces nappes sonores infinies, parfaites pour des morceaux plus atmosphériques comme 1979.
Bon jeu !