Test et avis : la Maybach Albatroz, une guitare qui envoie du lourd ?

J’ai eu l’opportunité de tester une guitare dont je n’attendais rien, la Maybach Albatroz 65-2. Si vous cherchez une guitare d’excellente qualité pour un prix relativement acceptable, cette Maybach est faite pour vous. Inspirée de la mythique Gibson SG, cette petite diablesse a tout pour plaire aux amateurs de vintage, avec quelques touches modernes bienvenues. Spoiler alert : si vous êtes comme moi vous allez tomber sous le charme.

Note : je n’ai pas pu faire de photos moi-même, les photos de cet article proviennent du site Maybach.

Un look clairement SG à l’ancienne

Dès le premier regard, la Maybach Albatroz attire l’œil. Sa finition légèrement relic est un régal si on aime ça (elle existe également sans relicage), bien au-dessus de ce qu’on peut voir sur les Fender Road Worn dont le tarif est relativement proche. La patine est subtile et crédible, comme si cette guitare avait vécu quelques tournées rock’n’roll dans les années 70. Disponible en plusieurs versions, celle que j’ai testée en Vintage Cream est clairement magnifique. Petit détail qui tue : le binding du manche et les incrustations en nacre, qui ajoutent une touche d’élégance sans trop en faire, comme son modèle.

Autre point important : la tête de la guitare. Quand on s’intéresse à un modèle hommage, on sait que la tête est rarement la même que sur le modèle original et ça pose souvent problème. Et bien je trouve que celle-ci est très belle, ce n’est pas une copie de Gibson mais elle est très réussie !

L’Albatroz est fabriquée en République Tchèque, pays qu’on ne reconnait pas forcément comme un grand pays de fabricants de guitares. Pourtant la qualité est clairement là, que ce soit en terme de matériaux ou de finition.

Corps et manche en acajou, touche en palissandre, et un profil de manche « 50s Vintage » qui offre une prise en main confortable sans lâcher en stabilité. Pas de souci ici : le manche ne plie pas comme un arc de chasse, contrairement à certaines SG vintage. Le poids est équilibré (même si elle pique légèrement du nez, comme les Gibson) et avec un poids plume, cette guitare est un vrai plaisir à jouer.

Le son de l’Albatroz

Côté électronique, la Maybach Albatroz est équipée de deux humbuckers Amber Spirit Of ‘59. Ces micros sont une réussite : à la fois chaleureux et dynamiques, ils brillent dans tous les registres. Le micro manche offre une sonorité boisée, presque douce, parfaite pour le blues et les solos lyriques. Quant au micro chevalet, il déploie une attaque tranchante et un équilibre idéal pour du rock classique ou du hard rock.

Branchée sur un ampli à lampes, la guitare montre tout son potentiel. En clean, elle chante avec des harmoniques riches et une belle résonance. En crunch, c’est le nirvana : les riffs claquent, les accords ont cette « brrrang » typique des SG bien nées. En saturation, ça reste propre et défini, même avec des accords complexes.

Est-ce qu’elle sonne comme une Gibson SG ? J’ai trouvé qu’elle avait un son légèrement moins prononcé dans les graves, mais est-ce que c’est un problème ? Non, clairement pas. On peut quand même sonner comme Angus Young.

Les détails font la différence : potentiomètres CTS, câblage étoffé en fil vintage, et cavité électrique doublée de cuivre pour éviter les parasites. Le tout respire la qualité. Certes, quelques finitions mineures comme le binding un peu abrupt ou un slot de corde coupé un poil trop profond sur l’exemplaire testé pourraient être améliorées, mais on chipote.

Faut-il craquer pour cette Maybach ?

Clairement, oui ! La Maybach Albatroz 65-2 est plus qu’une simple copie de la Gibson SG : c’est une version vintage, en terme de look comme de son, avec un confort et une sécurité rassurants. Proposée autour de 2000€ avec étui rigide inclus, elle n’est pas donnée, mais ça reste 3000€ en dessous d’une Gibson SG Murphy Lab. Si vous cherchez une guitare qui évoque les grands noms du rock tout en restant un instrument moderne et fiable, ne cherchez pas plus loin : offrez-vous cette pépite et libérez votre rockstar intérieure !

Et puis, soyons honnêtes : qui peut résister à un nom pareil ? Albatroz. Rien que de le dire, on a envie de jouer « Back In Black » à fond.