Sabicas

Sa guitare iconique

• José Ramirez Sabicas

Les alternatives petit budget

Qui est Sabicas ?

Sabicas, de son vrai nom Agustín Castellón Campos, c’était pas juste un guitariste, c’était un phénomène. Imaginez un gamin de Pampelune, à peine sorti des couches, qui attrape une guitare et qui, du jour au lendemain, devient obsédé par les six cordes. À quatre ans, il se met à gratter comme un fou, sans jamais lâcher l’instrument. Un vrai petit génie, quoi !

Rapidement, son talent explose et à dix ans, il débarque à Madrid, la capitale espagnole. Là-bas, il fait sensation et se produit dans les tablaos les plus réputés, côtoyant les plus grandes stars du flamenco. Son style, unique, est influencé par des monstres sacrés comme Ramón Montoya et Manolo de Huelva. Bref, le petit prodige de Pampelune est en train de devenir une légende.

Malheureusement, la guerre d’Espagne le force à quitter son pays. Il se réfugie en Amérique du Sud où il tourne avec la danseuse Carmen Amaya. C’est là-bas qu’il va découvrir d’autres horizons musicaux. Plus tard, il s’installe à New York où il va côtoyer les plus grands noms du jazz, comme Miles Davis ou Ben E. King. Une influence qui va enrichir encore plus son jeu.

Après des années d’exil, Sabicas retourne enfin en Espagne, acclamé par le public. Il devient une référence pour toute une génération de guitaristes, dont Paco de Lucía. D’ailleurs, c’est lui qui encourage Paco à développer son propre style.

En 1989, il se produit au Carnegie Hall, une consécration ultime. Malheureusement, l’année suivante, il nous quitte à l’âge de 78 ans. Mais son héritage reste intact. Sabicas, c’était bien plus qu’un guitariste, c’était un artiste complet, un compositeur talentueux et un homme profondément humain. Comme il le disait lui-même : « Il n’y a jamais eu de mauvais guitaristes, vous êtes tous de bons guitaristes. Je ne vous demande qu’une seule chose, la seule chose que vous implore votre oncle Sabicas est que, ce que vous faites, vous le fassiez du mieux possible. »

Un conseil simple, mais ô combien efficace, qui résume à lui seul la philosophie de ce grand maître de la guitare.

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