Le son des amplis Marshall

L’histoire du son Marshall

dans

Quand on parle de “son Marshall”, c’est un peu comme dire “je veux un vin rouge”. Ok, mais tu veux quoi exactement ? Un Bordeaux costaud ? Un Pinot noir léger ? Un Châteauneuf bien corsé ?

Eh bien pour les amplis Marshall, c’est pareil. Derrière ce nom mythique se cache en fait une palette de sons bien différents selon les époques et les modèles. Du crunch bluesy au gros mur de saturation, tour d’horizon des 6 amplis qui ont défini ce qu’on appelle (un peu trop vite) le “son Marshall” et surtout de leurs différences.

Marshall JTM45 : le tout premier rugissement

Marshall JTM 45

Sorti en : 1962
Lampes : KT66
Son : chaud, rond, vintage, légèrement compressé
Artistes : Eric Clapton, Jimi Hendrix, Angus Young (début)
Album marquant : Blues Breakers with Eric Clapton (1966)

Le Marshall JTM45, c’est le premier bébé de Jim Marshall. Conçu comme une alternative aux amplis Fender introuvables en Angleterre, il s’inspire du circuit du Bassman, mais avec des tweaks maison : lampes KT66, transfo Drake, haut-parleurs Celestion. Résultat ? Un son chaud, dynamique, qui sature progressivement quand on monte le volume.

Idéal pour le blues, le classic rock et tous ceux qui veulent un ampli expressif, sans fioritures.

Marshall JTM45

Marshall

JTM45

L’original

Marshall

MR1960A

Le baffle

Marshall

Studio JTM20

La version maison

Marshall Bluesbreaker : le combo nomade

Marshall Bluesbreaker

Sorti en : 1966
Lampes : KT66
Son : similaire au JTM45 mais plus ouvert, moins tight
Artistes : Eric Clapton (toujours lui)
Album marquant : Blues Breakers with Eric Clapton (toujours lui aussi)

En gros, le Bluesbreaker c’est un JTM45 dans un combo. Mais ce simple changement de format change tout : le son devient plus large, plus “roomy”, parfait pour les plans bluesy avec un poil de réverbe naturelle.

C’est l’ampli qui a popularisé le son “Les Paul + combo à fond les ballons” devenu culte.

Marshall Bluesbreaker

Marshall

Bluesbreaker

L’original

Marshall

Blues Breaker

La pédale !

Marshall

Origin 20

L’alternative

Marshall Plexi (1959SLP) : le hard rock brut

Marshall 1959 Super Lead Plexi

Sorti en : 1965
Lampes : EL34
Son : plus agressif, plus brillant, très puissant
Artistes : Jimi Hendrix, Jimmy Page, Pete Townshend
Album marquant : Are You Experienced (1967), Led Zeppelin I

Avec le Plexi (1959 Super Lead), Marshall passe la seconde. On change de lampes (EL34), on pousse la puissance à 100 watts, et on obtient un ampli qui crunch sec, avec une attaque rapide et un médium bien prononcé. C’est l’ampli des grosses scènes, fait pour être joué très fort.

Si tu veux le son du rock 60s-70s qui envoie, c’est ici que ça se passe.

Marshall Plexi

Marshall

1959 SLP

L’original

Marshall

MR1960A

Le baffle

Marshall

Studio Vintage 20

La version maison

Marshall JCM800 : la claque des années 80

Marshall JCM800

Sorti en : 1981
Lampes : EL34
Son : tranchant, direct, grosse saturation
Artistes : Slayer, Iron Maiden, Zakk Wylde
Album marquant : Reign in Blood (1986), The Number of the Beast

Avec le JCM800, Marshall entre dans l’ère du gain. C’est un ampli beaucoup plus agressif, avec un voicing qui coupe dans le mix, une saturation franche et un rendu plus sec que ses aînés. Il devient le standard du hard rock et du métal des années 80.

Si tu veux faire du palm mute bien méchant, c’est ton ami.

Marshall JCM800

Marshall

JCM800

L’original

Marshall

MR1960A

Le baffle

Marshall

Studio Classic 20

La version maison

Marshall JCM900 : plus de gain, plus de polyvalence

Marshall JCM 900

Sorti en : 1990
Lampes : EL34 ou 5881 selon les versions
Son : moderne, plus lisse, plus de headroom
Artistes : Dave Navarro, Billy Corgan, Tom Delonge
Album marquant : Mellon Collie and the Infinite Sadness (1995)

Le JCM900, c’est la réponse Marshall à la vague grunge/alternatif des années 90. Plus de gain encore, deux canaux, une réverbe, des effets boucle… C’est moins brut que le JCM800, mais plus modulable.

Moins culte pour certains, mais hyper pratique et toujours utilisé en studio ou sur scène.

Marshall JCM900

Marshall

JCM900

L’original

Marshall

MR1960A

Le baffle

Marshall

Studio 900

La version maison

Marshall Silver Jubilee : l’ampli anniversaire devenu culte

Marshall Silver Jubilee

Sorti en : 1987 (et réédité depuis)
Lampes : EL34
Son : chaud, épais, avec une touche “creamy”
Artistes : Slash, John Frusciante, Joe Bonamassa
Album marquant : Appetite for Destruction (1987)

Conçu pour fêter les 25 ans de la marque, le Silver Jubilee a mis tout le monde d’accord. Un grain très distinctif, une saturation musicale et un clean étonnamment riche pour du Marshall. Slash l’a adopté, Frusciante aussi. Et beaucoup ne jurent que par lui.

Pour un son rock velouté mais tranchant, c’est un des modèles les plus expressifs de la gamme.

Marshall Silver Jubilee

Marshall

Silver Jubilee

L’original

Marshall

SJ2551 AV

Le baffle

Marshall

Mini Silver Jubilee

La version maison

Alors, c’est quoi le « vrai » son Marshall ?

Ben… ils le sont tous, chacun à sa manière.

  • Le JTM45 et le Bluesbreaker pour les amateurs de blues et de sons dynamiques.
  • Le Plexi pour ceux qui veulent faire rugir leur Les Paul.
  • Le JCM800 pour les fans de riffs tranchants.
  • Le JCM900 pour les polyvalents.
  • Le Silver Jubilee pour les amoureux du grain épais et chantant.

C’est lequel ton préféré ?

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