On connait tous Eddie Van Halen, on a tous au moins entendu Eruption, et on sait tous que c’est un shredder hors normes, adeptes de la technique du tapping. Au milieu des années 70 Eddie était à la recherche d’une guitare qui puisse suivre son jeu révolutionnaire. Insatisfait des instruments existants, il décide de construire la sienne, en combinant des éléments de différentes guitares pour créer un monstre sonore absolument unique.
Au menu dans cette page
L’évolution constante de la Frankenstrat
La base de la Frankenstrat était un corps de Stratocaster Fender bon marché (50$ à l’époque, environ 200$ aujourd’hui), que Van Halen a modifié pour accueillir un micro humbucker Gibson PAF plus puissant dans la position chevalet. Ce micro provenait de sa propre Gibson ES-335. Le reste était assez classique, un manche type CBS, un vibrato de strat, rien de très excentrique. La couleur était même noire et blanche, pas de rouge criant comme on en a l’image !
A la fin des années 70 il ajoute un vibrato Floyd Rose pour faciliter ses effets, disons, extravagants, et un manche Ernie Ball / Music Man pour une jouabilité plus adaptée à son style. Disons le clairement : pour jouer plus vite ! L’électronique change également : il ajoute un micro manche et un sélecteur. Sauf que, ce micro et ce sélecteur ne servent absolument à rien, c’est pour la déco. L’histoire raconte que c’est pour tromper visuellement ceux qui chercheraient à répliquer son son.
Le look incontournable
L’apparence de la Frankenstrat était aussi unique que son son. Au départ la guitare était noire et blanche, design copié sur la Les Paul d’un guitariste punk local, Chip Kinman, du groupe The Dils (si vous voulez jeter une oreille au groupe c’est par ici).
Une version un peu moins connue, la Bumblebee, joue aussi énormément sur le visuel. C’est à peu de choses près la même que la Frankenstrat « d’origine » sauf qu’elle est noire à bandes jaunes, au lieu de blanche à bandes noires.
Enfin, on passe bien entendu sur la version la plus connue, la rouge à bandes noires et blanches. La peinture était une peinture de vélo. Un hommage aux premières Fender peintes avec des peintures de voiture ? Pas du tout, c’est juste qu’il lui en restait dans son garage !
Toujours pour le look, comme vu plus tôt, cette guitare avait un faux micro et un faux sélecteur qui étaient totalement inutiles. Avec le Floyd Rose cette guitare avait des problèmes d’intonation, Eddie bloquait le Floyd avec un « quarter », une pièce de 25 centimes, qui évidemment ajoutait un petit quelque chose au look !
Avant de passer aux anecdotes, vous pouvez vous procurer chacune de ces versions :
La rouge |
La blanche |
La noire |
|
---|---|---|---|
Visuel |
|||
Modèle |
Stripe red |
Stripe white |
Stripe black |
Marque |
EVH |
EVH |
EVH |
Prix |
949 € |
949 € |
899 € |
Autour de la Frankenstrat
- La Frankenstrat a failli ne jamais avoir de nom. Van Halen l’appelait simplement « ma guitare ». C’est un fan qui lui a donné le nom de « Frankenstrat », en référence à l’assemblage de différentes pièces.
- Il n’y a pas eu qu’une seule Frankenstrat, il y en a eu plusieurs. Van Halen la modifiat très régulièrement, changeant le manche, changeant l’accastillage, changeant la couleur, etc.
- La Frankenstrat est si célèbre qu’elle a fait l’objet de nombreuses répliques et imitations. La guitare est aujourd’hui reproduite par le groupe Fender sous la marque EVH.
- Le solo de Beat It de Michael Jackson a été enregistré avec la Frankenstrat !